Zozo fait son cinéma

J’avais quitté Zozo Dalmas au Pera Palas. Un soir d’été (voir les notes précédentes : Pera Palas et Rouge Baiser). Tandis qu’Enver Pacha remontait le grand escalier de l’hôtel, Zozo donnait un coup de frais à son make-up. Et puis… plus rien. A quelle heure la soirée s’était-elle terminée ? Qu’avait-elle fait après le feu d’artifice ? Résidait-elle à l’hôtel ? Je n’en savais rien. Elle n’avait fait que passer dans une note de bas de page d’un poème d’Ilhan Berk…

cineturc.1232041322.jpg

C’est dans un autre livre que j’ai retrouvé sa trace. Un livre qui est la référence du cinéma turc*. Il fut conçu à l’occasion de la grande rétrospective présentée par le Centre George Pompidou en 1996. Un vaste panorama du cinéma turc, composé sous la direction de Mehmet Basutçu, qui retrace l’histoire du cinéma dans ce pays et analyse, sous la plume de quelques noms prestigieux tels que Yachar Kemal, les courants parfois contrariés du septième art turc. Et tisse savamment les liens rattachant ces courants artistiques aux mouvements politiques et sociaux qui ont agité ce pays depuis un siècle.

A la page 76 de l’ouvrage, le nom de Zozo Dalmas a refait surface. Sous la plume de Giovanni Scognamillo, elle est apparue vêtue de noir et de blanc, dans un film de l’incontournable Muhsin Ertugrul, de 1933. Alors je me suis dit que le personnage commençait à se préciser : maintenant, je savais que Zozo était comédienne. Mais quel était son rôle dans ce film ? Je vous l’expliquerai dans mon prochain billet.

*Le cinéma turc –  sous la direction de Mehmet Basutçu – Collection Cinéma/Pluriel dirigée par Jean-Loup Passek

Leave a comment